Le légendaire footballeur camerounais ne figure pas dans le classement établi par le Magazine Jeune Afrique sur la base de critères bien précis.
Le grand absent, c’est Samuel Eto’o. Pourtant présent dans le précédent classement des 100 personnalités les plus influentes d’Afrique, l’ancien Lion Indomptable ne fait pas partie du nouveau classement établi en mai dernier. Figurant respectivement en 26ème et 50ème position, l’Ivoirien Didier Drogba et le Congolais Moïse Katumbi (président du TP Mazembe) sont les seuls acteurs du monde du football sur qui le magazine panafricain a jeté son dévolu.
L’absence de Samuel Eto’o peut être la conséquence de ses prises de position de plus en plus controversé et des multiples accusations portées contre lui. A la veille de la dernière élection présidentielle au Cameroun, il s’était mis à dos une partie du peuple apportant son soutien à Paul Biya (37 ans au pouvoir) qu’il disait avoir beaucoup fait pour lui. Plus tard, alors qu’il avait plusieurs fois rassuré de la tenue de Coupe d’Afrique des nations (Can 2019) au Cameroun, la Confédération africaine de football (Caf) l’avait lobé en confiant au pied levé l’organisation de la phase finale à l’Egypte. Un désaveu pour lui qu’on croyait être proche des cercles de décisions de l’instance faîtière du football africain. Une suite d’accusations avait sans doute contribué à faire régresser davantage la note du meilleur buteur de l’histoire de la Can (18 buts). Notamment l’influence (négative ?) lors des élections à la fédération camerounaise de football (Fécafoot) ; ainsi que celles le présentant comme l’un des acteurs du désordre dans la tanière des Lions Indomptables. D’autres accusations portaient sur une affaire de mœurs contre-nature.
Pour établir son classement, Jeune Afrique s’est appuyé sur trois principaux critères. D’abord, la capacité de chaque personnalité ciblée à peser sur la prise de décision politique ou économique (40 points) ; ensuite, trajectoire (30 points) et enfin la notoriété (30 points). Ces critères ont permis au Congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix en 2019 de venir en tête.
Gaël Tadj
