Dschang: La construction d’un stade de football compromise

Le projet que souhaite mettre en œuvre le nouvel exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) se heurte à un litige sur l’espace choisi par la Commune de Dschang.

L’on est loin d’être fixé sur l’espace où sera construit le futur stade municipal de Dschang. Saisi début février dernier par la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) via son fraîchement président, qui l’invitait à mettre à disposition d’une parcelle de terrain pour la construction de cette infrastructure sportive, le Maire de la Commune de Dschang avait promptement réagi. Dans sa réponse à cette correspondance transmise le 9 février, l’édile faisait savoir qu’il existait depuis belle lurette au lieu-dit Tsinkop, un quartier du Groupement Foto, une parcelle de 5 hectares dédiée à la construction d’un stade municipal. Afin de s’assurer que cette espace existait réellement, le patron de l’exécutif de l’instance faîtière du football camerounais, avait dépêché une équipe conduite par Emmanuel Maboang Kessack sur le terrain. Les populations de Dschang  qui s’attendaient depuis lors au démarrage effectif des travaux, doivent encore patienter. Car le terrain présenté à la Fécafoot s’avère litigieux. Dans une correspondance arrivée au service courrier de la Fécafoot le 1er mars, au moins huit familles s’opposent à la disponibilité de cet espace.

Les contestataires reconnaissent d’emblée qu’en 1985, la Mairie de Dschang avait porté son choix sur une parcelle de terrain sise dans le village Tsinkop en vue de la construction d’un stade municipal. Toutefois, ils relèvent que la parcelle en question a toujours été une propriété coutumière de plusieurs familles ancestrales et que de nouveaux acquéreurs y vivent. Ils justifient leurs droits sur cette parcelle par la convention entre africain n°202 du 17 octobre 1959. Ces contestataires précisent qu’à ce jour, des investissements importants à l’instar de la construction des immeubles, clôtures, villas, écoles, hôpital, maisons d’habitation et bien d’autres, y ont été consentis.

De même ils s’offusquent du mépris du Maire qui, malgré les différentes lettres de contestation, n’a jamais daigné organiser une rencontre pour trouver un compromis. Ils justifient leur lettre par le vœu d’éviter à la Fécafoot, des dépenses inutiles sur un terrain litigieux.

Gaël Tadj


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